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Peut-on boire l’eau du robinet sans danger ?

Publié dans Purification et magnétisation de l'eau

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Médicaments, aluminium ou pesticides, la liste des substances trouvées dans l’eau du robinet s’allonge avec les années. De plus en plus de Français se posent, à juste titre, la question : peut-on boire l’eau du robinet sans danger ?

Nous en avions parlé dans un de nos précédents articles, et l’eau du robinet fait toujours autant couler d’encre.

À l’occasion du nouveau rapport Exppert-12 de l’association Génération Future, nous tenions à refaire le point sur les dangers que la consommation d’eau du robinet peut avoir sur la santé.

Leur conclusion est sans appel :

“Ces données montrent clairement que des pesticides sont fréquemment retrouvés dans l’eau du robinet en France (dans 35,6% des analyses les recherchant).”

D’où vient l’eau du robinet ?

À l’origine, l’eau du robinet peut venir des nappes souterraines, des sources, ou de ce qu’on appelle les eaux de surface (lac, rivière, fleuve).
En France, les eaux de sources sont utilisées par des entreprises qui les vendent en bouteille.
L’eau du robinet est quant à elle composée à 62% d’eau des nappes souterraines et à 38% des eaux de surface.
Pour être rendue potable, l’eau est ensuite traitée.

Comment est traitée l’eau du robinet ?

Usine traitement eau potable Tout commence par le pompage de l’eau. Elle est alors acheminée jusqu’à une station de traitement où elle va passer plusieurs étapes de traitement pour être rendue potable.

Dans l’ordre, on retrouve classiquement :

À la sortie de la station de traitement, l’eau est potable. Elle est alors stockée dans les châteaux d’eau des communes, avant d’être acheminée à domicile, où nous ouvrons un robinet, tirons une chasse d’eau, prenons une douche.

Comment est traité leau du robinet

La quantité de traitements nécessaires à rendre l’eau potable, leur intensité et les méthodes utilisées dépendent en grande partie de la qualité de l’eau pompée.

La Corse fait figure de modèle à ce titre, puisque 38% de ses eaux de surface sont classées “en très bon état”, alors que la moyenne nationale des eaux de surface en “très bon état” est à moins d’1%.
Pour la Corse, cela signifie moins de traitement, des coûts réduits, et une meilleure qualité d’eau à l’arrivée dans les robinets à condition que les canalisations soient bien entretenues et que d’autres facteurs ne viennent pas en perturber la qualité.

Pour connaître la qualité de l’eau dans votre région, nous vous conseillons d’utiliser la carte interactive de la qualité de l’eau proposée par l’UFC Que Choisir. Il suffit d’entrer un code postal pour rechercher la qualité de l’eau dans votre région ou votre commune.

Pourquoi l’eau du robinet a parfois une odeur ou un goût particulier ?

Eau potable marron

Il arrive cependant que l’eau du robinet ait parfois une odeur ou un goût désagréable.

Cela peut être dû à plusieurs choses, isolées ou combinées :
– Comme dit précédemment, l’étape de filtration au charbon actif n’est pas systématique dans les stations de traitement.
– Si des travaux de réparation des canalisations ont lieu sur votre réseau de distribution, votre eau du robinet peut devenir jaune ou marron, vous pouvez alors la filtrer pour retirer cette couleur peu attirante.
– La cause principale de goût ou d’odeur de l’eau potable est la quantité de chlore ajoutée dans l’étape de chloration.

Pour en savoir plus à ce sujet, notamment sur les dangers du chlore, vous pouvez consulter notre article dédié.

L’eau du robinet est-elle fiable ?

Alors, peut-on boire l’eau du robinet ? De manière générale, l’eau du robinet est le produit d’alimentation le plus contrôlé en France. C’est-à-dire que c’est le produit pour lequel le plus de tests sont faits, et avec le plus de critères.

En général, l’eau du robinet est déclarée conforme aux critères de potabilité après les tests. Mais il arrive qu’elle soit contaminée, surtout dans certaines régions, d’autant que les normes ne sont pas harmonisées et qu’elles varient.

Une eau régulièrement contaminée

Eau robinet pollue Lorsqu’on étudie de plus près les composants de l’eau du robinet, les dangers potentiels liés à la présence de contaminants comme le chlore, les pesticides et les métaux lourds ne peuvent être ignorés. De plus en plus d’études et d’ONG alertent la population sur la qualité de l’eau de ville. Déjà en 2011, le WWF publiait un inquiétant dossier.
L’auteure, Anne Spiteri, polytechnicienne et ingénieure en génie rural des eaux et forêts, partait du constat de la dégradation croissante et incessante des eaux brutes d’où est tirée l’eau destinée à l’usage domestique.

En 2014, d’après les chiffres officiels du ministère des Affaires sociales et de la Santé, 94% de la population française a profité d’une eau conforme aux normes sanitaires en ce qui concerne les pesticides (1).
Cela signifierait donc que 6% de la population, soit plus de 4 millions de français, auraient bu une eau contenant trop de produits toxiques.

En 2017, le rapport de l’association UFC-Que Choisir, relayé par le journal le Figaro, révélait que plusieurs millions de français consommaient quotidiennement une eau polluée aux nitrates, aux pesticides ou encore au plomb.
Pollution causée principalement par l’agriculture, mais parfois due aux défauts de surveillance et à la vétusté des installations.

Toujours en 2017, selon un précédent rapport de l’ONG Générations Futures, 50% des pesticides (ou sous-produits générés par ces pesticides) ayant conduit à déclarer des eaux du robinet non-conformes sont de potentiels perturbateurs du système endocrinien (c’est-à-dire hormonal) (2).

Ces substances dérèglent le système hormonal et peuvent générer des maladies et des anomalies (infertilité, diabète, obésité, etc), y compris chez nos descendants.

Les molécules les plus souvent incriminées sont des herbicides qui, bien qu’interdits depuis plusieurs années, se retrouvent encore dans la nature. L’atrazine par exemple dont l’utilisation a cessé depuis 2003 est encore présente dans notre eau malgré les normes en vigueur (3).

En décembre 2020, les habitants de La Rochelle ont fait une découverte sur la pollution de l’eau due à un herbicide.
Les habitants de la plaine d’Aunis ont attiré l’attention sur le captage d’une eau censée être potable et destinée aux foyers du secteur, qui se déversait entièrement dans la nature.

Après avoir contacté l’Agence Régionale de Santé pour avoir des réponses, les habitants ont eu la confirmation que l’eau rejetée était polluée.
En effet, c’est le chlortoluron, un herbicide classé cancérigène qui est responsable de la pollution.

Sa quantité dans l’eau, 130 fois plus importante que la norme de potabilité, a nécessité l’arrêt du processus de captage ainsi que la vidange d’un château d’eau chargé de fournir plus de 5000 habitants.

En outre, un point continue d’inquiéter les habitants : le délai entre la détection de l’herbicide dans l’eau et l’arrêt effectif de son captage à été de 11 jours.
Période durant laquelle les habitants ont consommé quotidiennement une eau polluée.

Face à ces inquiétudes, l’ARS a temporisé et affirmé que l’eau desservie dans les foyers durant ces 11 jours avait une faible teneur en herbicide car diluée avec d’autres eaux non polluées.

Une étude de l’Inserm a montré que les femmes enceintes ayant des traces d’atrazine dans leurs urines ont 70% plus de chances d’accoucher d’un enfant avec un périmètre crânien réduit (4).

Par ailleurs, on sait aujourd’hui que l’utilisation simultanée de 2 produits chimiques peut résulter en une nocivité combinée jusqu’à mille fois supérieure à la somme de leur nocivité isolée (effet cocktail) !

Des normes officielles fluctuantes

Or, l’eau du robinet contient une multitude d’éléments nocifs même s’ils sont souvent en dessous des seuils réglementaires, ce que l’on peut d’ailleurs vérifier soi-même sur le site du ministère de la santé.

Ainsi, la présence de nitrates, de pesticides, de métaux lourds, d’herbicides est donc admise par les distributeurs si elle ne dépasse pas certains seuils.

Toutefois, ces seuils sont régulièrement modifiés et ne sont pas suffisamment harmonisés. Et nous ne connaissons pas non plus la toxicité de certaines molécules très récentes, ni l’effet cocktail que ces molécules peuvent avoir entre elles.

Les seuils acceptables changent régulièrement.
Par exemple, en février 2011, les seuils de tolérance auraient été multipliés par 5, passant de 20% à 100% de la valeur maximale d’un pesticide pour une interdiction temporaire de consommation (5).
Une eau non potable quelques mois plus tôt l’est devenue !

François Veillerette, directeur de Générations Futures explique :

« Avant 2010, dès qu’on atteignait 20% de la Vmax (valeur maximale autorisée), une interdiction temporaire de consommation était décidée par le préfet. Or depuis 2010, il faut atteindre 100% de la Vmax ».

En réalité, les normes permettent surtout de garantir que l’eau est potable d’un point de vue microbiologique.
Pendant l’épidémie du Covid 19 par exemple, les taux de chlore dans l’eau ont été augmentés pour prévenir tout risque de développement bactérien.

Que risque-t-on en consommant l’eau du robinet ?

Eau robinet danger contaminants Lorsque vous buvez un verre d’eau du robinet, vous ingérez les nombreux agents chimiques s’y trouvant :

Un effet cocktail trop sous-estimé

Chaque personne ayant un état de santé et un seuil de tolérance plus ou moins élevé, nous ne sommes pas tous égaux en termes de sensibilité à l’exposition aux polluants trouvés dans l’eau du robinet.
Plus qu’une exposition de courte durée, c’est l’accumulation dans le temps et la combinaison de tous ces éléments toxiques qui peuvent rendre malade à long terme.

Au sujet des perturbateurs endocriniens, on peut ainsi lire dans un dossier de recherche de l’Inserm publié en octobre 2018 :

« Ensemble, ils peuvent perturber l’organisme sans que chacun, pris isolément, n’ait d’effet. Par ailleurs, il peut y avoir des interactions entre perturbateurs endocriniens agissant par des mécanismes différents ».

Étant donné le potentiel d’action à faible dose sur le long terme de ces polluants, les données mettant en évidence leur présence dans l’eau sont source d’inquiétude.
Elles attestent en effet d’une exposition continue à ces polluants via l’eau de consommation.

Faut-il filtrer l’eau du robinet ?

À la lecture de cet article, vous pourriez être tenté d’opter pour l’eau en bouteille. En réalité, comme énoncé plus haut, c’est principalement la pollution des eaux brutes qui pollue l’eau du robinet.

Les sources d’où sont tirées les eaux en bouteilles ne sont donc pas exemptées de ce risque et rares sont celles qui sont idéales pour la santé.
Le rapport du WWF cité plus haut en fait grandement état.

De plus, l’eau en bouteille n’est une alternative souhaitable ni d’un point de vue économique (elle coûte environ 100 fois plus cher) ni d’un point de vue écologique (pollution plastique des emballages et empreinte carbone de l’acheminement par camion).

Eau du robinet vs eau en bouteille

Filtrer l’eau à domicile est donc la meilleure option. Nous avons écrit un article entièrement dédié à la comparaison des bénéfices sur la santé de l’eau purifiée.

Quelques conseils pratiques pour améliorer la qualité de l’eau du robinet

Améliorer la qualité de l’eau de votre domicile, c’est possible.
La première chose à faire est de vous renseigner sur la qualité de votre eau.
Pour celà, vous pouvez utiliser la carte interactive du ministère de la santé.
Si vous souhaitez aller plus loin dans votre démarche, des outils existent pour mesurer vous-même la qualité de votre eau à domicile.

En fonction des résultats, vous pourrez prendre des mesures appropriées à votre situation et à vos finances. Votre santé se construit sur le long terme, n’hésitez donc pas à voir votre budget sur plusieurs années.

Si vous souhaitez simplement éviter les mauvaises odeurs et le goût de l’eau, la laisser s’aérer avant consommation peut suffire. Néanmoins, cette pratique n’améliore pas sa qualité.

De nombreuses techniques de filtration existent. Certaines sont plus performantes que d’autres. Nous avons classé pour vous les plus communes dans notre top 6 des techniques de filtration. Nous vous invitons aussi à découvrir nos purificateurs d’eau du robinet par osmose inverse. purificateur eau

Pour stocker votre eau, privilégiez un grand contenant.
Pour la matière, privilégiez le verre borosilicaté ou à défaut un plastique neuf ou n’ayant contenu que de l’eau très faiblement minéralisée.
Pour en savoir plus sur le matériau à privilégier pour stocker l’eau, consultez notre article dédié.

En conclusion

Parmi les inconvénients de l’eau du robinet, la variabilité de sa qualité selon les régions et la présence possible de substances nocives représentent des préoccupations majeures pour les consommateurs.eau marron Boire une eau de qualité est un prérequis indispensable à la santé. L’eau du robinet, bien que potable dans la majorité des cas selon les critères officiels définis, n’est pas idéale.

Utiliser un système de filtration à domicile représente donc la meilleure alternative. À ce titre, la filtration par osmose inverse est la solution la plus puissante et la plus économique sur le long terme tout en étant écologique.

Références

1. Direction générale de la santé, Bilan de la qualité de l’eau au robinet du consommateur vis-à-vis des pesticides en 2014, Communiqué officiel du Ministère des affaires sociales et de la santé, juillet 2016
2. Lintelmann, Katayama, Kurihara, Shore, Wenzel, « Endocrine Disruptors in the Environment », IUPAC Technical Report, Pure and Applied Chemistry, 2003
3. Chevrier, Limon, Monfort, et al., « Urinary biomarkers of prenatal atrazine exposure and adverse birth outcomes in the PELAGIE birth cohort », Environ Health Perspect., 2011
4. Chevrier et coll., « Urinary biomarkers of prenatal atrazine exposure and adverse birth outcomes in the PELAGIE birth cohort », Environ. Health Perspect., march 2011
5. Instruction DGS/EA4 no 2010-424 du 9 décembre 2010 relative à la gestion des risques sanitaires en cas de dépassement des limites de qualité des eaux destinées à la consommation humaine pour les pesticides. NOR : ETSP1031820J
6. Public health statement polychlorinated biphenyls (PCBS) », ATSDR (Agency for toxic substances and disease registry, Division of Toxicology, November 2000

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